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Disparue le 02 mai 2015 à Munich, à l’âge de 89 ans, Maïa PLISSETSKAÏA n’était pas seulement la Prima Ballerina Assoluta ayant eu la plus longue carrière, mais elle a aussi été chorégraphe, directrice de compagnies de danse et actrice. Célèbre autant pour sa technique puissante à l’élévation prodigieuse, aux équilibres interminables et au phrasé musical enchanteur, que pour ses interprétations uniques portant l’empreinte de sa personnalité et de son tempérament de feu, Maïa a marqué les esprits par son enthousiasme, son énergie débordante et l’intensité dramatique passionnelle de ses prestations. Née le 20 novembre 1925 à Moscou, Maïa PLISSETSKAÏA baigna dès l’enfance dans le milieu artistique, entre sa mère Rakhil, comédienne, sa tante Soulamith, danseuse du Bolchoï, et son oncle Asaf MESSERER, Etoile du Bolchoï et professeur de danse. En 1932, elle rentra à l’Académie Chorégraphique du Bolchoï, dans la classe du professeur Elisaveta GUERDT, et en 1943, elle intégra le Ballet du Bolchoï directement comme soliste. Sa technique exceptionnelle lui assura un succès grandissant et, dès 1945, elle fut promue Etoile du Bolchoï. En plus de son incomparable interprétation de «La Mort du Cygne» de Mikhail FOKINE, elle dansa tous les grands classiques du répertoire et se distingua en Kitri ou en Odette/Odile, rôle qu’elle interpréta plus de 800 fois ! Sa rébellion ouverte contre le régime politique de l’U.R.S.S. la fit exclure des tournées du Bolchoï en Occident jusqu’en 1959 où, star incontournable de la Compagnie, elle participa à la tournée aux Etats-Unis et remporta un grand succès. En 1962, après le départ en retraite de Galina OULANOVA, Maïa devint la Prima Ballerina du Bolchoï. Son énergie inspira de nombreux chorégraphes et elle créa des rôles principaux dans «La Fleur de Pierre» de Léonide LAVROSKY (1954), «Spartacus» d’Igor MOÏSSEÏEV (1958), les ballets de Youri GRIGOROVITCH comme «La Belle au bois dormant» (1963) et «La Légende de l’Amour» (1965), mais surtout elle fut Carmen, son héroïne préférée, dans la «Carmen Suite» d’Alberto ALONSO (1967), rôle qui consacra sa célébrité dans le monde entier. Aspirant à une plus grande liberté, elle commença à se produire à l’étranger comme artiste invitée, principalement avec le Ballet de l’Opéra de Paris (1961 et 1964), le Ballet de Marseille et le Ballet du XX° Siècle ; ainsi, Roland PETIT créa pour elle «La Rose Malade» (1973), alors que Maurice BÉJART lui fit danser son «Boléro» à Bruxelles en 1975, avant de créer pour elle «Isadora» (1976), «Léda» (1979), «Kurozuka» (1995) et enfin «Ave Maïa» (2000) ! Avec des costumes de Pierre CARDIN et sur la musique de son mari Rodion CHTCHEDRINE, Maïa PLISSETSKAÏA réalisa plusieurs chorégraphies où elle interpréta le premier rôle : «Anna Karénine» (1972), «La Mouette» (1980) et «La Dame au petit chien» (1985). Egalement actrice, Maïa joua dans plusieurs films de fiction, dont le plus célèbre est «Anna Karénine» (1968), mais elle dansa aussi dans «Le Petit Cheval bossu» (1961) et la version filmée de son ballet «Anna Karénine» (1974). Plus tard, elle dirigea les Ballets de l’Opéra de Rome (1983-84) et de Madrid (1987-90). Phénomène de longévité, plus de cinquante ans après sa première représentation, Maïa a encore dansé une inoubliable «Mort du Cygne» en mars 1997 à la Salle Pleyel, lors d’une tournée du Ballet Impérial de Russie et, le 28 février 2006 (photo), c’est en dansant sur scène qu’elle a reçu l’hommage du public parisien à l’Espace Pierre Cardin pour ses quatre-vingts ans ! Considérée comme une légende de son vivant, Maïa PLISSETSKAÏA semblait éternelle et elle figure désormais au panthéon de la Danse … (Article Patrick HERRERA)

Commentaires

28.11 | 05:58

Comment dire que la relative difficulté technique d'un art,quelqu'il soit, en r...

27.03 | 17:18

Pour le programme court, Yuzuru a patiné sur 'Otonal' de Raul di Blasio.

24.03 | 13:19

hello, quelqu'un peut il me dire le titre de la musique pour le programme de...

16.05 | 11:56

Un spectacle de qualité avec une programmation harmonieuse entre les...