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Après le Bolchoï de Moscou et le Maryinsky (ex-Kirov) de Saint-Pétersbourg, le Eifman Ballet a su s’imposer, au fil des ans et de ses tournées à l’étranger, comme la 3ème Compagnie Russe sur la scène internationale. Créée en 1977 par le chorégraphe Boris EIFMAN, la Compagnie a connu son premier grand succès mondial avec «La Giselle Rouge» (1997), ballet qui raconte la vie de la célèbre ballerine russe Olga SPESSIVTSEVA. Dès lors, la renommée du Eifman Ballet n’a cessé de croître, autant par la qualité des chorégraphies à l’atmosphère dramatique et théâtrale, que pour l’esthétique du style ou le talent de ses interprètes. La semaine dernière, la Compagnie a posé à nouveau ses valises au Théâtre des Champs-Elysées (les 9, 10 et 11 février) pour présenter la toute nouvelle création de Boris EIFMAN, «Up and Down», dont la première a eu lieu le 27 janvier dernier à Saint-Pétersbourg. Librement inspiré du roman «Tendre est la Nuit» de Francis Scott FITZGERALD, ce ballet relate le parcours d’un brillant psychiatre, qui renonce à l’exercice de son talent par amour et qui finit par y perdre son identité et son âme. Au gré des rythmes jazzy de George GERSHWIN, qui alternent avec Franz SCHUBERT et Alban BERG, la chorégraphie narrative emporte le spectateur dans son ballet-théâtre psychologique moderne, pour près de 2 heures d’immersion passionnante dans l’univers de FITZGERALD, à travers une quinzaine de magnifiques tableaux à la structure et l’esthétique soignées. Participant intimement à suggérer l’atmosphère des années 1920, les costumes d’Olga SHAISHMETASHVILI marient habilement la reconstitution historique avec la mise en valeur élégante des silhouettes des danseuses et danseurs. Dans le rôle de Dick, Oleg GABYSHEV (photo) campe un médecin généreux, bienveillant et tourmenté, tout en démontrant une technique sûre, aussi bien en individuel, que comme partenaire. Lyubov ANDREYEVA (photo) interprète Nicole, patiente, puis épouse de Dick, tout d’abord fragile et sensible sous l’emprise de la maladie, puis confiante, froide et avide de pouvoir, lorsqu’elle regagne son milieu favorisé de riche héritière. Longiligne et douée d’une souplesse extraordinaire, Lyubov insuffle à sa technique une aura émotionnelle prodigieuse. Egalement remarquable, Maria ABASHOVA incarne Rosemary, une star du cinéma muet qui séduit Dick, alors que son mariage avec Nicole bat de l’aile. Par ses poses suggestives, Maria suscite le désir, tout en succombant avec légèreté lorsque ses admirateurs l’abreuvent de compliments. Enfin, mention spéciale au corps de ballet dans son ensemble, pour son énergie, son enthousiasme et son excellent niveau technique général. S’il n’y a qu’un seul regret à formuler, c’est celui de n’avoir eu que 3 représentations de «Up and Down» à Paris : un tel ballet mérite assurément d’être vu par beaucoup plus de spectateurs ! (Article Patrick HERRERA)

17. févr., 2015

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Commentaires

28.11 | 05:58

Comment dire que la relative difficulté technique d'un art,quelqu'il soit, en r...

27.03 | 17:18

Pour le programme court, Yuzuru a patiné sur 'Otonal' de Raul di Blasio.

24.03 | 13:19

hello, quelqu'un peut il me dire le titre de la musique pour le programme de...

16.05 | 11:56

Un spectacle de qualité avec une programmation harmonieuse entre les...