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Le vendredi 12 mai 2017, après de longs mois de préparation, la Compagnie BALLET 18.6 a investi la grande salle du Carré Belle-Feuille de Boulogne-Billancourt, pour une représentation exceptionnelle comprenant dix de ses chorégraphies, dans un style qui voyage entre ‘une danse classique d’aujourd’hui’ et des créations contemporaines. La soirée s’est ouverte sur «Rêve de Pygmalion». Cette chorégraphie créée en 2015 a été inspirée à Alice PSAROUDAKI après avoir visité la Galerie de la sculptrice Cris PEREBY à Arles : émue à la fois par le mouvement, la vie et la beauté qui se dégagent des sculptures de Cris, Alice a ressenti la nécessité de créer une chorégraphie qui prolonge l’impulsion initiale que chaque œuvre sculptée a imprimé dans son imaginaire. Même si Alice verrait bien un grand ballet articulé autour de cinq ou six sculptures de Cris, elle a choisi de lancer son projet autour de deux œuvres représentant des adolescentes : ‘La Pudique’, sorte d’autoportrait de la sculptrice lorsqu’elle avait 17 ans et ‘La Sauvageonne’, portrait de sa fille cadette en rébellion lorsqu’elle avait 16 ans. Ainsi, la scène s’est ouverte sur les danseuses Emmanuelle KLEIN et Anne-Elisabeth DUBOIS, chacune respectivement dans la position de la sculpture qu’elle représente : ‘La Pudique’ pour Emmanuelle et ‘La Sauvageonne’ pour Anne-Elisabeth. La voix de Jacques GAY se fait entendre pour déclamer les poèmes d’Annick MERLIN, elle-aussi très inspirée par ces sculptures, alors que les danseuses interagissent doucement avec le texte. Puis, la musique baroque du Concerto pour hautbois, cordes et continuo en ré mineur d’Alessandro MARCELLO (1669-1747) vient nourrir les danseuses qui donnent vie à leurs sculptures. Dans le premier mouvement, Emmanuelle vibre aux sonorités des cordes, alors qu’Anne-Elisabeth répond aux inflexions du hautbois avec une belle vivacité, pour un duo où chaque interprète semble traduire la personnalité de sa sculpture. Le deuxième mouvement offre un solo sensuel à ‘La Pudique’, dans lequel Emmanuelle exprime pleinement sa sensibilité artistique. Enfin, le troisième mouvement joue à changer les rôles pour traduire les pulsions versatiles de l’adolescence, le tout dans un élan très énergique. Si Emmanuelle interprète ‘La Pudique’ depuis la création d’Avril 2015, en revanche il s’agissait de la première prestation d’Anne-Elisabeth en ‘Sauvageonne’ (voir photo), puisqu’elle remplace la créatrice du rôle, Erika MIYAUCHI, accaparée par un autre projet cette saison. Pour sa première, Anne-Elisabeth est apparue comme une belle révélation, très vive et excellente techniquement, tout en développant une joyeuse complicité scénique avec Emmanuelle. L’originalité de la conception de la chorégraphie d’Alice PSAROUDAKI qui propose une danse à la fois poétique et technique, aussi bien que l’implication des danseuses ont été chaleureusement accueillies. // Photo : Anne-Elisabeth DUBOIS dans «Rêve de Pygmalion», rôle de 'La Sauvageonne', chorégraphie d'Alice PSAROUDAKI (2015) d'après une sculpture de Cris PEREBY. // Voir la suite sur l’article suivant (2).

Commentaires

28.11 | 05:58

Comment dire que la relative difficulté technique d'un art,quelqu'il soit, en r...

27.03 | 17:18

Pour le programme court, Yuzuru a patiné sur 'Otonal' de Raul di Blasio.

24.03 | 13:19

hello, quelqu'un peut il me dire le titre de la musique pour le programme de...

16.05 | 11:56

Un spectacle de qualité avec une programmation harmonieuse entre les...