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La deuxième pièce présentée s’intitule «Aperto Libro» (photo du haut), qui signifie ‘A Livre Ouvert’ en Latin. Créée cette saison spécialement pour Perrine DANJOU, la chorégraphie d’Alice PSAROUDAKI décrit une jeune femme qui a besoin de la Danse pour être, mais qui a dû mettre son essentiel en suspens pour paraître en société, en étudiant et en faisant face à ses obligations socio-économiques. Les passionnés d’Art et de Danse se reconnaîtront dans ce portrait sensible et sobre, que Perrine nourrit de sa propre émotion avec délicatesse, sur le Concerto pour harpe en ré mineur d’Antonio VIVALDI (1678-1741). Un beau moment dont on aimerait profiter plus longtemps … L’atmosphère change radicalement avec la troisième pièce, «De(s)passes», une création contemporaine de Daniel POP pour Emmanuelle KLEIN et lui-même. Cette œuvre tente de décrire une relation de couple sous l’angle de la manipulation, entre domination, soumission et individualisme. Malgré quelques longueurs, le propos est bien traité et la qualité de l’échange entre les interprètes embarque le spectateur, avec quelques pointes de violence et d’érotisme, mais aussi une pause de tendresse sur la magnifique chanson ‘Mon Amour’ de Mercedes SOSSA, au milieu d’un montage du son qui visite également Alessandro CORTINI et Richie HAWTIN, sans oublier des textes en français ou en roumain. La quatrième prestation est un intermède musical, où le violoncelliste Matthieu LECOQ interprète le 3ème mouvement de la Suite pour Violoncelle seul de Gaspard CASSADO, pour reconditionner le public avant d’aborder des chorégraphies plus classiques. C’est tout d’abord le pas de deux de «Giselle», recréation d’Alice PSAROUDAKI d’après le ballet romantique de Jean CORALLI et Jules PERROT (1841), sur la musique d’Adolphe ADAM. Sans transformer la chorégraphie, Alice adapte l’œuvre à un couple d’aujourd’hui où Albrecht, un jeune homme désinvolte, songe avec remord à Giselle, la femme aimée qui n’est plus et qu’il a trahie avec une autre. Alexandre MONTANT et Irène SAVARY (photo du bas) offrent une magnifique interprétation de ce pas de deux très technique, mais teinté de douceur et de nostalgie. Pour terminer la première partie du spectacle en beauté, Emmanuelle KLEIN revient dans un autre classique revisité par Alice PSAROUDAKI en 2015 : «La Mort du Cygne» d’après Mikhail FOKINE (1907), sur la musique du ‘Cygne’, extrait du ‘Carnaval des Animaux’ de Camille SAINT-SAËNS. Dans ce Cygne blessé qui rassemble ses dernières forces pour un ultime envol, Emmanuelle s’investit corps et âme pour délivrer un moment magique. // Photo du haut : Perrine DANJOU dans «Aperto Libro», chorégraphie d'Alice PSAROUDAKI (2017) ; photo du bas : Alexandre MONTANT et Irène SAVARY dans «Giselle», recréation d'Alice PSAROUDAKI (2017) d'après Jean CORALLI et Jules PERROT (1841). // Voir la suite sur l’article suivant (3).

Commentaires

28.11 | 05:58

Comment dire que la relative difficulté technique d'un art,quelqu'il soit, en r...

27.03 | 17:18

Pour le programme court, Yuzuru a patiné sur 'Otonal' de Raul di Blasio.

24.03 | 13:19

hello, quelqu'un peut il me dire le titre de la musique pour le programme de...

16.05 | 11:56

Un spectacle de qualité avec une programmation harmonieuse entre les...